Les apothicaires possèdent dans leur boutique des objets et des ingrédients de toutes sortes. A l’instar des épiciers, ils possèdent des épices venues de Chine, d’Indes ou encore d’Afrique. Grâce aux denrées comme la cannelle, le poivre, le gingembre, le sucre mais aussi la cire d’abeille ou du vif-argent, ils préparent pour leurs clients les décoctions, les pommades, les confitures ou encore les onguents recommandés par leur médecin.
Les apothicaires ne se contentaient pas de vendre des épices comestibles, ils vendaient d’autres produits comme l’alun et l’intriguant « sang de dragon » qui n’est autre que de la teinture rouge. En effet, la plupart des produits luxueux venant de loin sont considérés comme des épices à cette époque. Il n’était donc pas improbable de trouver un coffre en ébène et autre bois précieux ainsi que d’autres curiosités exotiques susceptibles de se vendre à bon prix.
Ils créent aussi différents cosmétiques et parfums notamment par distillation grâce à un alambic. L’eau de rose, l’eur de fleur d’oranger mais aussi le musc entrent dans différentes recettes en parfumerie. Ils pouvaient également élaborer des poudres blanchissant le teint des dames ; elles se constituaient parfois simplement de farine, mais certaines étaient plus élaborées et contenaient de la céruse, dérivée du plomb, censée blanchir le teint et effacer les irrégularités de la peau. A cette époque, la toxicité des produits n’empêchait par leur utilisation si on pensait qu’ils étaient efficaces.
Leur rôle ne s’arrête pas là, ils fournissent par exemple aux étudiants et différents érudits de l’encre, des plumes à écrire et même du parchemin ou du papier. Dans leurs échoppes, les apothicaires vendent encore des produits du quotidien comme de la cire, des éponges, du savon.