Un loisir très prisé de cette époque était sans aucun doute de boire. Les hommes et les femmes se réunissaient dans la «taverne». Elle correspondait souvent à la maison d'un voisin qui avait récemment brassé un lot de bière. Ils passaient alors la soirée en jeux et en beuverie provoquant parfois des accidents ou des querelles.
A la fin du XVème siècle, les tavernes se développent et sont facilement reconnaissables : un rameau de verdure et surtoutun cerceau sont visibles sur l’enseigne. Des bannières flottent à la façade ou sont attachées aux tonneaux de vin parfois déposés dans la rue. Des crieurs arborent un drapeau de même couleur que la bannière de leur employeur permettant aux clients d’être informés de la provenance du vin, et aux autorités d’exercer une meilleure surveillance.
Le tavernier est aussi un cuisinier. Il loue quelques chambres aux gens de passage, et leur prépare un repas. : pour les puissants, quelques quartiers de viande grossièrement suspendus, de plantureux rôtis, des coupes pleines de clairet ; pour les bourgeois, les artisans, les gens d’œuvre, un repas plus frugal composé de laitage et d’œufs, rarement de viande, souvent pris en plein air.
Lieux de sociabilité autant que d'excès, les tavernes sont regardées avec désapprobation par l'Église. En effet, les jeux tels que les cartes, les jeux de dés et les différents jeux de table, qui sont très fréquents dans une taverne, sont souvent une occasion de blasphémer. A l'extérieur, on y trouve également des jeux de boules et des pistes de tir à l'arc dans les allées ou entre les maisons.
Les tavernes ont très vite acquis une réputation de lieux où se déroulent toutes sortes d'activités criminelles ou illégales. Bien des serveuses arrondissent leurs gages en exerçant occasionnellement leurs talents dans un domaine plus intime. Comme beaucoup de clients, les paysans surtout, payent en nature (un animal ou autres produits de la ferme).