Au Moyen-Age, les métiers touchant aux textiles sont très variés. Ils commencent avec l'éleveur de moutons ou l'agriculteur et se terminent par le tailleur ou même le fripier.
Il existe plusieurs types de tissus, ils sont faits soit de fibre végétales, soit de fibres animales, soit même de fibres minérales sous forme de fil d'or ou d'argent.
La laine est l'un des principaux tissus en fibres animales utilisés à la fin du XVe siècle. Les moutons sont principalement achetés dans les foires au sud ou au nord de la France et ramenés à pied par des bergers vers les villes. Ils sont alors appelés « matière première sur pattes ». Une fois la laine lavée, cardée et filée, les drapiers fabriquent des draps de laine qui varient de tailles et de qualité suivant le lieu de fabrication. Fribourg a longtemps été réputée pour la qualité de sa laine qu’elle exportait par bateaux, la Sarine étant navigable au Moyen-âge. Quant à la soie, elle était réservée à une élite car considérée comme tissu de luxe puisqu'elle est importée d'Orient. Dans les maisons royales ou du moins seigneuriales, la soie sous toutes ses formes, velours, taffetas ou encore satin, était très appréciée.
Le lin et le chanvre sont des matériaux en fibres végétales très courants pour la confection de linges de corps car ils sont bon marché et cultivés sur place. De plus, il est facile de les laver. Quant au coton, déjà utilisé avant le XVe siècle, il prend son essor durant ce siècle et devient un tissu très apprécié, même s'il coûte un peu plus cher que le lin ou le chanvre.
Ces tissus sont d'une part vendus par les marchands-artisans qui proposent au peuple des draps de qualité moyenne et d'autre part par les marchands-bourgeois qui commercent dans les châteaux des pièces de bonne qualité souvent commandées par le seigneur lui-même.
Dès le XIIIème siècle, des lois limitant le luxe sont promulguées dans les villes et seigneuries afin que les bourgeois, qui devenaient de plus en plus riches grâce à l'essor économique, n’aient pas de plus somptueux ou de plus nombreux habits que leur souverain. C'est pourquoi les récupérations, modifications et cadeaux de vêtements étaient monnaie courante.
Ainsi le métier de fripier voit le jour mais il est très mal vu car ces derniers achètent les vêtements des morts et volent ceux des décédés sur les champs de batailles. Ils les raccommodent puis les revendent dans leur boutique.